.. à la lois saisis.
MOSCOU - Le vice-ministre russe de l'Intérieur, Alexandre Tchekaline, a annoncé mardi que plus de cinq millions de tracts électoraux "non conformes à la législation" électorale avaient été saisis dans le pays, confirmant ainsi les saisies massives dénoncées par l'opposition.
"Un grand nombre de tracts qui ne respectaient pas la législation électorale ont été saisis", a déclaré le général Tchekaline lors d'une conférence de presse à Moscou, à quelques jours des élections législatives de dimanche.
"Pour être précis, 5,4 millions de ces tracts électoraux ont été saisis et doivent fait l'objet d'une décision de justice", a-t-il ajouté, sans préciser quels partis les avaient diffusés.
Les partis d'opposition SPS (libéral) et Iabloko (réformateur), mais aussi le parti communiste, dénoncent depuis plusieurs semaines la saisie massive de leurs tracts, notamment dans les régions, ainsi que les mesures d'intimidation contre leurs imprimeurs et distributeurs.
"Près de 600 personnes ont été appelées à répondre de leurs actes (...) pour fabrication et distribution de documents de propagande violant la loi", a ajouté M. Tchekaline. Les peines sont généralement des amendes.
Il a ajouté que 450.000 membres des forces de l'ordre étaient mobilisés pour assurer le bon déroulement des élections dimanche.
Il a par ailleurs assuré qu'aucun dispositif particulier n'était prévu dans le Caucase russe, notamment en Tchétchénie, "revenue à la vie civilisée", malgré la persistance de l'opération antiterroriste.
Le haut responsable a également justifié le fait que les Marches du désaccord, organisées ce week-end par l'opposition, aient été autorisées dans des endroits excentrés à Moscou et Saint-Pétersbourg.
"Qu'est ce qui justifierait qu'un millier de personnes souhaitant manifester porte préjudice aux intérêts d'une mégalopole de dix millions d'habitants? Qu'est-ce qui justifierait que les gens se retrouvent dans les bouchons?" s'est-il exclamé, évoquant le cas de Moscou.
Evoquant celui de Saint-Pétersbourg, il a invoqué le souci de défendre la "réputation" de la ville.
"Saint-Pétersbourg accueille un grand nombre de touristes étrangers, qui dépensent beaucoup d'argent, font des milliers de kilomètres (...) Tout d'un coup, cette foule gueulante arriverait", a-t-il estimé.
M. Tchekaline a enfin dénoncé le financement de l'opposition "depuis l'étranger" et l'a accusée de payer ses manifestants, des accusations répétées par les médias pro-Kremlin dans le cadre d'une campagne visant à décrédibiliser les adversaires du pouvoir.
"De vieilles femmes se sont plaintes à la police que les organisateurs leur avait promis 500 roubles (15 euros) pour leur participation à la Marche du désaccord" à Saint-Pétersbourg, a-t-il assuré.
(©AFP / 27 novembre 2007 14h44)