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L'inertie de l'Europe devant les crimes contre l'humanité est inacceptable.
 
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 Le déshonneur Russe

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2 participants
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Marina




Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 21/05/2006

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MessageSujet: Le déshonneur Russe   Le déshonneur Russe EmptyMer 24 Mai 2006, 08:30

Témoignage poignant d'une des rares femmes journalistes russe à couvrir le conflit tchétchène, «Le déshonneur russe» est également un sérieux réquisitoire sur la politique de Poutine dans la petite République du Caucase. Ni pro-tchétchène et encore moins pro-russe, l'auteur du livre, Anna Politkovskaïa, s'attache à décrire le plus honnêtement possible l'anarchie ambiante de ce pays " satellite " de la Fédération de Russie, ravagé par plusieurs années de guerre. Et face au silence de la communauté internationale sur ce que Poutine annonce comme une "opération antiterroriste", la journaliste russe pousse son cri d'alarme et surtout son cri de secours avec l'espoir de sauver de l'enfer deux peuples, les Tchétchènes et les Russes.

"Qui sommes nous, nous citoyens russes du début du XXIe siècle ?" A cette question que pose le prologue du deuxième livre d'Anna Politkovskaïa, «Le déshonneur russe» , les réponses, cinglantes voire sanglantes, sont sans détours : " Nous ? Nous sommes prêts à nous extirper à chaque mot qui nous déplaît. Nous sommes intolérants et intransigeants. (…) Nous ? Nous avons reconnu qu'une balle dans la tête est le moyen le plus simple et le plus naturel de résoudre n'importe quel conflit, si minime soit-il. " Ainsi est Anna Politkovskaïa, franche, intransigeante et courageuse à la fois.

Grand reporter du bihebdomadaire russe Novaïa Gazetta, elle couvre cette "seconde" guerre en Tchétchénie, démarrée fin 1999, qui tue, massacre et détruit encore et toujours sans qu'il ne semble vraiment poindre à l'horizon le moindre espoir de paix. De cette guerre, très peu d'images et d'informations nous reviennent. Et pour cause. Du côté russe, les autorités jouent honteusement sur les mots et les idées. De l'avis du Kremlin, le conflit qui ravage la Tchétchénie n'est pas une guerre, mais une " simple " " opération de sécurité interne à la Russie contre le terrorisme ". En réponse, il est intéressant de se remémorer les propos impitoyables du président russe, Vladimir Poutine, prononcé au lendemain des attentats meurtriers à Moscou en hiver 1999, attribués sans preuves formelles par les autorités russes aux rebelles tchétchènes : " Nous frapperons les terroristes. Nous les chasserons partout. Dans les aéroports, dans les toilettes s'ils y sont. Nous les buterons dans les chiottes. Un point c'est tout. La question est réglée ". Si pour Poutine, de tout évidence, la question est réglée d'avance, pour d'autres, elle est loin de l'être, que ce soit pour le peuple tchétchène lui-même que pour les jeunes soldats russes en mission pour le tsar de Russie des temps modernes.

Parler des oubliés du drame tchétchène

Sur le terrain de ce qui est devenu un bourbier innommable et inhumain, la journaliste russe Anna Politkovskaïa lutte contre le fatalisme ambiant de certains et contre l'oubli et le mutisme de la communauté internationale. Son leitmotiv : la vie et l'espoir versus la mort et l'horreur. Si la guerre tend à systématiquement déshumaniser ses victimes emportées qu'elles sont dans des spirales de violence, Anna Politkovskaïa, elle, bataille pour transmettre les voix des " oubliés " de la guerre. Elle prend ainsi le parti pris de parler tout au long de son livre des hommes, des femmes et des enfants, de tous ceux qu'elle croise au cours de ses multiples voyages, tous broyés, physiquement et psychologiquement, par ce qui est devenu une sorte de " Vietnam à la russe ". L'auteur nous le confirme, malheureusement et effroyablement, les êtres humains y sont laminés, presque en silence. Car l'écho de leurs douleurs ne semble pas porter au-delà des montagnes du Caucase. Pourtant, on y tue. On y torture, parfois jusqu'à la mort. Les proies des terribles zatchistki (Opérations de nettoyage) le savent à leur dépend. Et ces viols, la pire des humiliations qui puissent être pour des femmes tchétchènes puisque les soldats russes savent pertinemment qu'elles seront rejetées à jamais voire tuées par leurs proches eux-mêmes. Tel est l'intransigeant code d'honneur tchétchène.

En Tchétchénie, rien n'est noir ou blanc. Et les zones grises sont multiples. Trop multiples. Du côté russe, des généraux sont impliqués dans des trafics d'armes pour fournir leurs propres ennemis ; des officiers rackettent les mères russes venues démobiliser leurs enfants militaires, blessés ou en mauvais état physique. Mais du côté tchétchène, l'anarchie et l'arbitraire sont également de mise. D'ailleurs, la quête de pouvoir conduit à des " luttes intestines pour le leadership ". La journaliste soulève ainsi dans son livre un coin du voile sur cette
" troisième force du puzzle militaire et politique tchétchène ". Ces combattants, constitués en petits détachements et " poussés à s'engager dans la résistance ", " ont recours à des frappes ponctuelles et à des zatchistki personnelles ". " Ces groupes, qui se limitent souvent aux membres d'une même famille, sont créés pour liquider ceux qui ont tué leurs proches. Dans ce sens, peu leur importe qui est l'ennemi, fédéraux (Russie) ou Tchétchènes, pour eux l'important est que le meurtrier réponde de son crime. Ce faisant, ces groupes versent de l'huile sur le feu de la guerre civile intertchétchène ".

" Semer Poutine pour récolter Staline "

Anna Politkovskaïa dresse son tableau, sombre - comment pourrait-il en être autrement -, de la situation en Tchétchénie. Mais, elle ne s'arrête pas au seul constat. Et elle n'hésite pas à fustiger le pouvoir russe. Téméraire, elle ne mâche pas ses mots à l'encontre de la politique du président Poutine. Son jugement est sans appel à l'égard de l'ex-officier du KGB (services spéciaux soviétiques) auquel elle consacre tout un chapitre écrit au vitriol dans l'esprit de : " Nous continuons à semer Poutine pour récolter Staline ". Pour autant, son réquisitoire ne se limite pas à la seule diabolisation de Poutine et de l'armée russe. Avant tout, son propos est de faire un peu plus la lumière, le plus honnêtement possible, sur cette zone d'ombre du Caucase, sur ce drame qui massacre et ruine depuis quelques années deux peuples, deux pays. Car pour elle, il en va de l'avenir même de la Fédération de Russie et de son accès à une véritable démocratie.

La Tchétchénie est assurément un bourbier sans nom et personne n'en doute. Certainement pas les rares journalistes comme Anna Politkovskaïa ou encore des photo-reporters comme Stanley Greene (A lire «Plaies à vif - Tchétchénie 1994 à 2003» - Editions Trolley). Ils ont encore le courage et la persévérance de s'y rendre au péril de leur vie malgré tous les dangers et les obstacles qui se dressent sur le chemin. A la lecture du livre «Le déshonneur russe» , le lecteur est en droit de se demander quelle est la motivation d'Anna Politkovskaïa pour retourner là-bas des dizaines de fois, y risquer à chaque fois sa vie comme elle le raconte, alors que ses écrits semblent rester lettre morte dans son propre pays ? Témoigner, voilà sans doute une de ses raisons d'y aller.

Transmettre les derniers mots de ceux morts parfois parce qu'ils avaient eu le tort d'être tchétchène et d'avoir parlé à la journaliste russe. Ce qui la hante et devient " un cas de conscience " qu'elle avoue volontiers. Mais au nom de ces gens qui lui ont fait confiance, elle se doit de raconter ; raconter pour ne pas oublier, pour ne pas dire que l'on ne savait pas. Son livre est tout à la fois un cri d'alarme et un cri au secours dans lequel elle pose simplement LA question qui reste pour l'instant sans réponse :
" Comment mettre un terme à cette guerre, son lot d'horreurs quotidiennes ? Comment les guerres s'arrêtent-elles ? " Pour tenter d'y répondre, elle propose aux siens une introspection ; sa manière à elle de voir peut-être poindre une lueur au bout du tunnel, aussi fragile soit-elle.
" Il s'agit de comprendre ce qui NOUS est arrivé. C'est de nous qu'il s'agit. De la sauvagerie qui a envahi nos cœurs. Et au cœur de cette Tchétchénie " pacifiée ", j'ai envie de crier : SOS ! "
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Marina




Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 21/05/2006

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MessageSujet: FIDH   Le déshonneur Russe EmptyVen 09 Juin 2006, 01:16

Le rapport énumère de nombreuses violations flagrantes et massives des droits de l’homme à l’égard de populations civiles : tortures et traitements cruels, arrestations arbitraires et illégales, "interrogatoires forcés", enfermement dans des lieux de détention illégaux, disparitions et meurtres. Ces informations font également l’objet d’un rapport de la FIDH : "Tchétchénie, Terreur et impunité : Un système organisé ", publié au mois d’avril 2002.

De nombreux cas de tortures et de disparitions dans des zones de conflit en Tchétchénie sont constatées dans le cadre d’opérations de "nettoyages" et de "filtrations" (Tsotsin-Iurt, 25 mars-1er avril 2002), d ’"interrogatoires forcés" (district de Chatoï, 11 janvier 2002), de disparitions (Ourous-Martan, 1er mars 2002) et d’ "opérations spéciales ciblées" (Argoun, 2-4 mars 2002)

L’ensemble de ces pratiques perpétrées par l’armée russe violent tant le droit international humanitaire des conventions de Genève que les instruments internationaux de protection de droit de l’homme. A cet égard, " nombre de ces violations graves des droits de l’homme sont assimilables à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ".

" La torture est également pratique courante par les forces armées contre ses propres appelés ". Un deuxième rapport, présenté avec l’Association des Mères de Soldats de Saint Pétersbourg, démontre que la torture est un phénomène récurrent au sein de l’armée.

De 1996 à 2001, 6000 appelés ont signalé des violations de la Convention contre la Torture, que ce soit pour des actes de torture ou des châtiments cruels et inhumains. Depuis le début de l’année 2002, 200 appelés ont signalé des actes de torture ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Ces actes de torture prennent différentes formes, sur une échelle de souffrance sans limite : corrections avec un tabouret ou une boucle de ceinturon ; coups de barres métalliques sur le corps et à la tête ; brûlures de cigarettes sur les parties les plus sensibles du corps comme la région du c ?ur, de la tête, des reins et du foie ; viols ; travail forcé ; actes de souffrance voire de torture morale et psychologique comme le racket ou l’obligation de mendicité. Le rapport mentionne enfin des cas de "torture passive" : en détention par la faim, la soif et par l’absence de commodités ou en raison du refus de l’accès aux soins médicaux.

Ces agissements perpétrés par des supérieurs hiérarchiques violent les droits les plus élémentaires de l’homme, en particulier les articles 7 et 8 du Pacte international sur les droits civils et politiques et l’article 1er de la Convention contre la torture.

Pour ce qui concerne le conflit en Tchétchénie, le rapport préparé par l’Association des Mères de Soldats de Saint Pétersbourg montre comment les soldats accusés d’espionnage pour le compte des Tchétchènes sont frappés par les officiers au moyen de bâtons en caoutchouc, subissent des électrochocs afin d’avouer leurs crimes, ou se voient perforer les bras et les jambes avec de longues aiguilles ?

" L’ensemble de ces crimes est commis avec l’impunité la plus complète : aucune condamnation de soldats ou d’officiers pour pratiques de torture n’a été proclamée en Russie ".

" L’acte de torture n’est pas un crime en Russie " : ni le terme de "torture" ni les actes qui lui sont assimilés ne sont définis en droit russe. Aucun article du code pénal russe ne prévoit de responsabilité pénale pour l’emploi de la torture. Seuls deux articles de l’actuel code pénal (art. 117 § 2-d et 302-2) mentionnent la torture mais uniquement en tant que circonstance aggravante et non pas en tant qu’élément constitutif d’un crime.

Les agents de l’Etat ou des personnes agissant en qualité officielle peuvent donc torturer ou faire subir des traitements cruels, inhumains ou dégradants en toute impunité ; ce qui est en totale contradiction avec l’énoncé de l’article 1er de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants du 10 décembre 1984.

La FIDH soutient les deux organisations précitées et recommande au Comité :

de demander aux autorités russes de mettre un terme à la pratique de la torture en adoptant les mesures législatives et administratives nécessaires afin de veiller à ce que les auteurs de ces crimes perpétrés par des forces armées soient dûment sanctionnés et condamnés par la justice.

de demander aux autorités russes de garantir aux citoyens le droit de refuser toutes les formes de services militaires - même le service alternatif.

de demander, au titre de l’article 20 § 2 une visite en Russie et notamment au sein des centres militaires.

Contact Presse Délégué permanent de la FIDH à Genève : +41 (0)79 331 24 50
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Kalachnikov




Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 14/06/2006

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MessageSujet: ce que je crois   Le déshonneur Russe EmptyMer 14 Juin 2006, 23:20

poutine se contrefout eperdument de l'image qu'il donne à l'Occident.
Cet ancien kgb tiste est glacial et n'a aucun état d'ame.
Pour lui seul compte saon prestige personnel.
C'est une ordure respectable.
D'ailleurs vous citez aussi Kadyrov . C'est du meme calibre. Cynisme sadisme , aucun scrupule.

Le parti et la Gloire. Le reste ne compte pas

Kalach rabbit
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Marina




Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 21/05/2006

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MessageSujet: Nous devons denoncer en permanence   Le déshonneur Russe EmptyMar 05 Sep 2006, 23:54

Rien n'a vraiment changé en Tchétchénie. Lactualité internationale et le conflit israelo libanais a amoindrit les cris et les souffrances de ce peuple martyrisé.

Agissons silent
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